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  le blog kodamian

10 anecdotes de mes voyages (3)

13 Janvier 2006, 08:59am

Publié par kodamian

10 anecdotes de mes voyages (3)

On n'échappe pas à son destin. Et tous les jours peut être le dernier...

L'attaque de la diligence

Je n'avais pas pensé en 1995 qu'il me serait possible de voyager tout seul en Chine. Sans en connaître la langue, sans avoir de destination précise par rapport à son immensité, la chine restait pour moi ce pays " interdit " dans lequel je n'imaginais pas que je pouvais voyager de part et d'autre sans avoir les plus grosses difficultés.

J'avais en 1988 découvert Honk Kong avant sa rétrocession à l' Empire du Milieu, et celà avait été un souvenir mémorable que de découvrir cet Etat-cité, comme Singapour, avec sa Nathan Road, rue commerçante où l'on pouvait trouver toute la High-Tech à des prix défiants toute concurrence, avec Victoria Peak et la vue imprenable sur la ville, avec le marché d'Aberdeen. D'ailleurs, j'avais profité de l'occasion pour faire un tour également à Macao, l'ancien comptoir portugais, devenu un " Las Vegas " de l'asie.

Mais la chine continentale ! Celà restait pour moi un mystère !

Et pourtant ...

Un jour, une consoeur m'appelle, pour me signaler que son frère serait partant pour aller en sac à dos faire le tour de chine, mais pas tout seul. Et comme j'étais connu comme le grand voyageur, elle pensa à m'appeler pour me demander si celà pouvait m'intéresser.

Je fixai alors rendez-vous avec Gérard, et, au bout de quelques minutes, nous sûmes que ce voyage allait se faire. Deux mois, juillet - aout 1995 ! En quelques jours, les billets furent achetés, les visas pris et les bouquins de voyage dans nos sacs à dos.

On n'avait pas vraiment fixé un itinéraire bien précis mais bon, on se débrouillerait sur place.

Après le long voyage de Paris à Pékin, nous débarquames à l'aéroport et nous dirigeames directement au centre ville, où, comme à l'habitude, je ne lésinai pas sur la première nuit et choisit un hotel plus correct que la moyenne des backpackers habituels. C'était en fin de compte pas si chèr que celà, même au centre-ville.

Et le lendemain, nous allâmes à la gare centrale, et il fut décidé de commencer par Huhehote, en mongolie intérieure. On avait rencontré deux étudiants français ce premier jour, améliorant leur connaissance de la langue chinoise pendant un séjour linguistique. Ils eurent l'impression d'avoir à faire à des inconscients quand nous leur exposâmes l'idée de faire le tour de la chine en train, en bus ou en bateau. Ils nous accompagnèrent d'ailleurs à la gare centrale de Pekin.

Première étape, la Mongolie, avec un paysage fabuleux déjà depuis le train, ses chevaux, ses yourtes, ses habitants aux costumes si folkloriques. La ville de Huhehote était une ville typiquement chinoise avec de grandes avenues, sa statue monstrueusement grande de Mao, et des slogans sur les murs vantant les idées communistes révolutionnaires.

Puis ce fut alors , en suivant le Huang He ou fleuve Jaune, la ville de Lanzhou que nous atteignâmes. Ce qui me surprit le plus, c'était la rencontre de la chine musulmane dont j'ignorais à proprement dire l'existence. De fabuleuses mosquées , des chinois respectant traditionnellement la religion de Mahomet, telle était cette ville-étape sur la route de la soie, avec , j'imagine, les caravanes y arrivant après leur traversée du désert de Gobi.

Grâce à des touristes rencontrés sur place, on nous indiqua qu'il fallait absolument aller vers Xiahe, ville où de nombreux tibétains apprenaient dans des monastères leurs religions et leurs pratiques ancestrales. C'était dans les montagnes, il faisait froid, mais celà permit d'appréhender cette culture d'une façon moins touristique peut être qu' à Lhassa au Tibet, et avec moins de surveillance policière.

De là, nous partimes vers Goldmud, et c'est là qu'un événément dont je me rappelle encore aujourd'hui se produisit.

Nous voyagions dans un bus bondé avec femmes et enfants, marchandises et animaux, quand, tout à coup, nous doublâmes un autre bus et notre vendeur de billet , discutant avec le chauffeur, lança par la porte une bouteille de bière. Mal lui en prit, car celle-ci atterrit dans l'autre bus et en particulier sur la tête du chauffeur.

Ce fut le début d'une course poursuite de quelques minutes, mais qui parut comme des heures. Leur bus arriva finalement à ses fins, à nous immobiliser au milieu de nulle part.

C'est alors que le chauffeur et son aide commençèrent à nous injurier , et à détruire une après l'autre toutes les vitres du bus avec une sorte de grosse clé à mollettes. Le verre volait en éclat et je dis à gérard de  mettre sa tête sur ses genoux avec notre imperméable comme unique protection au-dessus de notre tête .

Plusieurs minutes s'écoulèrent, et tout à coup, dans un geste de folie, l'assaillant commença à asperger les parois latérales du bus d'essence dont l'odeur si particulière déclencha en nous une réelle panique.

Ni une , ni deux , il fallait faire quelque chose. Je pris le taureau par les cornes , et je décidai qu'on n'allait pas rester comme celà, à se faire rotir comme des moutons au fin fond de l'empire du milieu.

Je cassai avec mon coude protégé par mon pullover les bout de verre qui restaient accrochés sur le reste de vitre, et nous sautâmes par la fenêtre. Déjà d'autres passagers avaient eu la même idée, et certains étaient entrain de molester l'irresponsable.

Quelle chance ! Son collègue avait déjà un briquet qu'il essayait désespérement d'allumer, mais le vent ou " dieu " était avec nous ce jour-là.

Après palabres et réglements entre chauffeurs, ce fut rassurés, que, sous la pluie, sans vitre, nous pûmes poursuivre le périple.

Je n'oublierai jamais l"attaque de la diligence !

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10 anecdotes de mes voyages (2)

12 Janvier 2006, 16:10pm

Publié par kodamian

10 anecdotes de mes voyages (2)

Le monde est vaste, peuplé de plus de six milliards d'habitants. La chance de rencontrer son voisin à l'autre bout du monde est minime, à moins que ...

2. Seules les montagnes ne se rencontrent pas ...

J'étais parti en 1991 au Japon, pour une dizaine de jours . Le japon faisait partie en fait de mon voyage autour du monde en 1988, mais j'y avais renoncé à faire escale en raison de l'apparent coût exhorbitant de la vie dans l'empire du soleil levant.

Et pourtant, tout au long de mon tour du monde, j'avais rencontré des touristes japonais, et j'avais commencé à en étudier la langue. En Australie, j'avais acheté un livre " Japanese for travellers " que j'avais potassé au cours de mes longues distances passées dans le bus à travers toute l'australie. J'avais d'ailleurs pu pratiquer un peu avec les étudiants nippons voyageant dans ce pays, qui bénéficiaient en général d'un an de permis de travail et en profitait pour faire le tour du " pays des kangourous ".

De retour en métropole, j'avais continué mon étude du japonais, achetant plusieurs livres de grammaire et de vocabulaire, dont deux d'un excellent professeur, Kunio Kuwae, dont je me rappelle du nom même des années plus tard. La méthode Assimil m'avait également permis de progresser rapidement.

Pour ce qui est de l'écriture, j'avais appris les hiraganas et les katakanas, système syllabique assez facile ( hiraganas pour les mots communs, katakanas pour les mots étrangers ), mais j'avais vite arrêté l'étude des Kanjis qui s'était révélée trop fastidieuse.

Après mon tour du monde, de retour à Nancy, j'avais un jour rencontré un japonais au MacDo, et  Tsukasa Sako et moi avions sympathisé. Il étudiait l'ingeniérie après avoir terminé ses études à la Todai, université prestigieuse de Tokyo. Il m'avait  invité à venir le voir au Japon pour ses fiançailles, qu'il m'avait décrit comme un événement important dans la vie d'un jeune japonais ( surtout pour les parents ),mais je n'avais pas encore eu le temps d'y aller.

Je me rappelle d'ailleurs d'une anecdote, en passant : l'ayant invité un jour chez mes parents, dans les Vosges, il avait  laissé sous l'oreiller de son lit dans la chambre d'ami un petit billet " pour la femme de ménage ", pour le " dérangement " qu'il causait . Habitude japonaise, parait-il ...

Donc en 1991, je décide de m'en aller pour 10 jours au Japon. En plus de mon billet d'avion, j'avais acheté un Japan Railway Pass, billet qui me permettait d'utiliser pendant dix jours tous les moyens de transport au Pays du Soleil Levant, excepté les " shinkansen " ou TGV les plus rapides !

Arrivé à Tokyo, j'avais suivi les consignes de mon ami, et j'avais " tout seul ", comme un grand, trouvé ma voie depuis l'aéroport jusqu'à la station Shibuya, dans le centre de Tokyo. 

Encore une anecdote : dans un de mes textes de japonais, j'avais appris qu'il y avait devant la station de métro Shibuya la statue d'un chien, Hachiko. Elle était là en souvenir d'un chien qui accompagnait tous les jours un professeur pour prendre son moyen de transport, et, à la mort du professeur, une statue fut érigée en mémoire de ce chien. C'était devenu le lieu de rendez-vous des jeunes japonais, ou même des moins jeunes. On dit d'ailleurs en japonais, si mes souvenirs sont exacts  : " Hachiko no dozo, shibuya eki no atari ni, yakusoku o shimasho " = " donnons nous rendez-vous devant la statue d'Hachiko , à la gare de shibuya ".

C'est là que je rencontrai Tsukasa Sako, dans sa Matsuda décapotable.( on prononce Mazda en Europe ).

Nous fîmes un tour rapide de Tokyo, étant assez fatigué avec le décalage horaire ainsi que par le long vol via Moscou. Puis nous allâmes dans sa résidence de " travail " , chez Canon, où il me passa une chambre pour la nuit, son voisin étant absent. Il m'expliqua que les  " salariman " japonais ou travailleurs étaient souvent logés par leur employeur.

Le lendemain, nous prîmes la voiture et allâmes alors vers Uenohara, dans les montagnes, dans la région du Yamanakako, où résidait ses parents ! Génial ! A peine un jour au Japon  , et je suis déjà baigné dans une vie traditionnelle, avec un tatami pour lit pour la nuit, un repas traditionnel à la maison, et une découverte de la campagne, là où les touristes ne vont jamais !

Je découvre un cimetière très spécial, et il m'explique que ce sont les enfants morts nés qui y sont enterrés.

On aperçoit le Fuji, dont la forme caractéristique est reconnaissable par n'importe quel voyageur avisé. On va visiter avec son amie des grottes, et nous devenons spéléologues à cette occasion. Un tour de vélo, et le lendemain, on me dépose à la gare pour que je puisse commencer mon voyage en individuel, comme disent si bien les agences de voyage.

Et alors, c'est à Kyoto que je me dirige. Dans un Ryokan ou petite auberge-hotel, destinée aux touristes car recommandée par mon guide de voyage ( lonely planet ), je rencontre d'autres backpackers et après avoir visité cette ancienne capitale extraordinaire, nous décidons d'aller prendre un pot après avoir fait un tour aux Bains. C'est très japonais, on se rend aux bains collectifs, où le rituel est le suivant : on met ses affaires dans une petite caisse, pour laquelle on reçoit une clé, et on va alors faire tout d'abord un bon lavage, assis sur un petit tabouret, avec le robinet à 30 centimètres du sol. Puis  c'est un premier bain, un peu chaud. Vient ensuite un second un peu plus chaud. Et c'est le tour du Hammam ! Enfin, on termine par un bain glacé ! Attention les cardiaques , ça peut être dangereux ! Mais quand on ressort de là, on est prêt à avaler un super sashimi ou plein de sushi , ou encore des Ramen, soupe de pates japonaises qui me laisse encore aujourd'hui un gout délicieux dans la bouche. Le tout accompagnée par une bière Asahi ou Sapparo, bien évidemment !

Le soir, rentrant à l'auberge pour une dernière bière, nous sommes une dizaine à être assis par terre, et tout à coup, un monsieur d'un certain âge demande avec un accent typiquement de chez nous : " water, please, water ". Je reconnais ce compatriote, et je lui tends une bouteille d'eau, en lui faisant comprendre en français que nous sommes du même pays.

Alors, ses yeux s'illuminent et nous entamons une  conversation. Il m'explique qu'il voyage tout seul au japon pour quelques semaines, qu'il est retraité et que sa femme préfère rester  à la maison, à Paris. Et la conversation plus personnelle commence :

" mais où habitez vous ?"

" à Paris !

" ah bon, moi aussi " , lui répondis-je

" où exactement ? "

" dans le 20 ème arrondissement "

" ah bon, moi aussi "

" et où celà  ? "

" rue pixérecourt "

" je connais " lui dis-je , " car un jour en allant à la piscine des Tourelles où je me rends tous les jours, j'y suis passé ".

" comment " me dit-il " mais, jeune homme, je vais à cette piscine quotidiennement depuis 40 ans ".

" vers quelle heure ? "

" oh , toujours à 12h30 "

Choc !

"Mais monsieur" , lui dis-je, " j'y vais pour ma part entre 12h00 et 13h00 aussi tous les jours depuis quelques mois ".

Je reste interloqué .

A ce moment, Maurice me demande qu'on nous photographie ensemble, et , en se levant , j'aperçois qu'il a un handicap au pied . Il a été atteint à son plus jeune age, et en a gardé des séquelles.

" Mais, Monsieur, ce n'est pas vous qui nagez dans la ligne numéro 1 ? "

Je me souviens de cet homme qui nage dans la ligne numéro 1, pas très vite, et que je n'ai jamais voulu déranger.

" Ah, oui, seulement la numéro 1 . " me dit-il en rigolant " Number one ! "

" Mais c'est pour cette raison, quand je vous ai vu nager, pour ne pas vous déranger, que je suis allé nager dans la ligne numéro 2 " lui dis-je alors .

Le monde est petit...

Pendant des années, habitant à Paris, nous sommes devenus d'inséparables amis, voyageurs invétérés, et c'était comme une relation de petit-fils à grand-père !

salut Maurice !

 

 

 

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10 anecdotes de mes voyages (1)

11 Janvier 2006, 15:46pm

Publié par kodamian

10 anecdotes de mes voyages

Au cours de mes voyages, beaucoup d'histoires me sont arrivées, mais il y a quelquefois des histoires dont on se rappelle, même au bout de plusieurs années.

Je vais essayer de raconter quelques anecdotes qui me sont arrivées au cours de ces voyages.

1. La sagesse en Inde

 J'étais arrivé  à New-Delhi, première étape de mon tour du monde " millésime 1988 ", agé de 25 ans , et j'arrivais sans connaître personne.  Pour être tout à fait exact, j'avais rencontré à l'ambassade d'inde à Paris, dans le 16ème, un jeune français qui attendait son visa, parce qu'il partait effectuer son service militaire de la coopération à New-Dehli. Il avait en effet obtenu un poste à l'ambassade de France à New-Delhi.

En discutant, je lui avais raconté ma propre expérience de VSN au Gabon. Nous avions alors échangé nos coordonnées, et il m'avait donné une adresse et un numéro de téléphone à New-Delhi.

Trouver un  hôtel fut la première de mes préoccupations à la sortie de l'aéroport, et je me dirigeai directement à Connaught Place, au centre de la ville, où, pour la première nuit, je ne lésinai pas sur la dépense et choisit un hotel confortable en centre ville. Le décalage horaire, la chaleur de Janvier, méritait quelques sacrifices.

Le lendemain matin, je téléphonai à l'ambassade et je pus avoir en ligne ce nouvel ami, qui me fixa un rendez-vous l'après-midi même. C'était jour férié le lendemain, car fête nationale en Inde. Avec ses amis, nous allâmes alors visiter le " Red Fort ", dans l'ancienne ville, et cette première " indian touch " me laissa un merveilleux goût des futures découvertes qui m'attendaient au cours de ce périple. J'allai voir également le minaret le plus grand du monde, selon ce que l'on me dit, et je pus apprécier le travail des tailleurs de pierre.

Puis ce fut alors la rencontre le soir avec d'autres coopérants, qui m'indiquèrent les choix sur lesquels devraient porter mes premiers jours en Inde. Je n'avais en effet pas prévu véritablement d'itinéraires, sachant seulement que je resterais environ 1 mois en Inde. C'est ainsi que mon choix se fit : j'irais tout d'abord à Agra voir le Taj Mahal, puis je sillonerais le Rajasthan, à la découverte des villes de Jaipur, Jodhpur, Udaipur et Jaisalmer. Ma prochaine escale était Bombay de toute façon, au départ de New-Delhi. Nous allâmes au restaurant et ainsi je pus gouter dès ce premier jour aux excellents chapattis, au tandoori chicken et gouter un merveilleux lhassi, boisson lactée, que je m'empresserais à chacune de mes escales de commander, car c'était tellement rafraichissant et avec un pur gout de fruits, qu'il soit parfumé  à la vanille ou à la banane. Même épicé,  mon système digestif supporta fantastiquement bien la nourriture indienne, mais c'était peut-être dû à mes deux ans passés au Gabon.

Le jour de l'indépendance de l'inde, j'assistai ainsi à New-Dehli avec toute la nouvelle bande de potes au défilé des différents corps d'élites de l'armée indienne, puis au défilé des différentes ethnies représentantes de l'union indienne. Que de surprises, avec les éléphants montés par les soldats, les troupes avec leurs chameaux, des costumes à couper le souffle, et un tel vent d'exotisme. C'était ma fête pour mon arrivée en Inde, et ce n'était pas prévu.

Le lendemain, je pris un bus pour Agra, après avoir " booké " mes différents avions pour le rajasthan . C'était hyper-bon marché avec Indian Airlines et celà m'éviterait de perdre d'interminables heures dans les trains ou dans les bus , dont on m'avait dit que c'était plus qu'une galère pour trouver une place. Je gouterais néanmoins à ce plaisir pour me rendre à Jaisalmer. D'autant plus que mon temps était compté.

Agra et Son Taj Mahal, c'était un de mes rêves d'enfance, ayant suivi très jeune l'émission télévisée qui consistait à envoyer des candidats sillonner le monde et   à ramener chaque semaine un sujet.

Quelle beauté, quelle histoire ! Je visitai le marché, et c'est là que je pris conscience du travail imposé aux enfants pour la confection des tapis. Les enfants à même le sol, et avec leurs petites mains, entrain de confectionner ces tapis qui se vendraient pour des milliers de dollars à travers le monde. Une fois de plus, je goutai aux délices des plats indiens et je ne pus m'empêcher de choisir un lhassi à la vanille dont le goût délicieux était comme une drogue. Un, puis un autre, et encore un troisième lhassi, cette fois parfumé à la banane. Hum...

Dans l'avion qui m'amena d'agra à jaipur, je rencontrai un informaticien indien, qui avait étudié aux Etats-Unis, et il me donne son adresse à Bombay. Sa femme était médecin et il bossait che IBM. Il devait appartenir à une classe supérieure par conséquent.

Jaipur et son palais des vents, le Hawa Mahal, est un joyau architectural. Dans la rue, on peut voir des chameaux qui déambulent avec leur cargaison destinée aux marchés. Quelquefois, j'avais l'impression de me retrouver dans " Indiana Jones ", un des mes films préférés !

Pour dormir, c'étaient les " backpackers " ou les petits hotels indiens que je fréquentai et celà me permis de rencontrer les premiers touristes étrangers. Mais je n'en garde que de très lointains souvenirs, tant d'années se sont écoulées et les blogs n'existaient pas encore à l'époque, ni même internet !

A Jodhpur, j'allai visiter le palais du Maharadjah transformé en hotel de luxe et je rencontrai mes premiers japonais ! Je me souviens avoir pris une " toilette " dans les salles de bains du rez de chaussées de cet endroit, adossées aux WC. Je pris un superbe petit déjeuner d'ailleurs . C'était fantastique. J'avais l'impression d'être un milliardaire, étant seul ou presque dans cette salle de repas face à une superbe piscine !

A Udaipur, c'était alors le souvenir de James Bond et cette fameuse course avec le transport local ! Le palais au milieu du lac, quelle vue imprenable !

Puis vint le voyage vers Jaisalmer . Aujourd'hui, je crois me souvenir que c'était en train. La ville est perdue au milieu du désert du Thar, deuxième désert plus grand au monde après le Sahara. La ville est en fait un avant poste pour les soldats qui gardent la frontière avec le Pakistan . J'ai vu des brigades montées et ce n'étaient pas des chevaux mais des dromadaires ou des chameaux qui constituaient leurs équipages . Et c'étaient les fameux habits écossais qui étaients leurs tenues de " travail " .

Dans la ville indienne, dont les rues étaient sinueuses, on pouvait voir des vaches sacrées, déambulant tranquillement. Je rencontrai alors un groupe d'étudiants indiens en architecture et nous sympathisames rapidement. Ensemble, nous primes un taxi collectif et nous fimes une escapade dans le désert. C'était génial, mes premiers amis indiens ! Ils étaient étudiants à Bikaner, et malheureusement, ce n'était pas ma destination.

C'est alors que je pris au retour un vol vers Bombay, et là, ce fut la Super Douleur due à ma Dent de sagesse qui me surprit dans l'avion. Pour un dentiste, fallait le faire : avoir mal aux dents en Inde.

Dès mon arrivée à Bombay, je téléphonai à mon ami informaticien , dont la femme était médecin, et il vint me chercher à mon hotel pour aller directement à l'hopital. Une collègue dentiste prit alors la décision de m'extraire la dent, et ce fut pourquoi ma sagesse resta en Inde.

Namasté !

 

 

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...Autres voyages...

10 Janvier 2006, 06:40am

Publié par kodamian

Autres Voyages

 

 

J'ai déjà évoqué les deux tours du monde, au vrai sens du terme que j'ai effectués en 1988 et en 2005. Mais entre ces deux voyages à la Jules Verne, j'ai eu l'occasion à maintes reprises de parcourir le vaste monde.

Alors voici quelques unes  des destinations où j'ai été à même de voyager.

En afrique :

afrique du sud et namibie, en mauritanie dernièrement

En asie :

chine, japon, philippines

Au moyen-orient

israel, jordanie, égypte (désert du sinai)

En amérique centrale :

mexique, belize, guatemala

En amérique du sud

equateur, pérou, bolivie, chili, argentine, brésil, guyane française, paraguay

Dans les caraibes :

à saint-martin et à saint-barthélémy

Dans l'océan indien :

à la réunion et à l'ile maurice

J'évoque ici les pays hors ceux que j'avais visités pendant mes deux tours du monde, dont vous pouvez trouver la liste sur les articles concernés.

Heureusement, j'ai encore beaucoup à voir ... et à revoir !

Voyager, c'est aller vers l'autre, aller vers une autre culture, une autre façon de vivre, un autre rythme, d'autres odeurs, d'autres perceptions de la vie !

Voyager, c'est d'autres langues, d'autres cuisines, d'autres sourires !

Voyager, c'est vivre !

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17 ans plus tard ...

10 Janvier 2006, 06:10am

Publié par kodamian

17 ans plus tard

Depuis 1988 et ce tour du monde qui dura 9 mois, de janvier à septembre, bien des années se sont écoulées. J'ai continué à sillonner le vaste monde, mais au maximum pendant deux mois par an, en raison d'obligations professionnelles.

Et puis, l'an dernier, en 2005, j'ai refait ce pas vers ce fabuleux parcours qui consiste à prendre un avion, et à s'envoler vers l'est ( ou vers l'ouest ) et à revenir au même point par l'autre côté de la terre.

Mais cette fois-ci, mon point de départ ne fut pas Paris, mais Wallis, où, comme je l'ai déjà indiqué, je réside depuis déjà plus de deux ans.

Même ici, au bout du monde, on trouve une agence de voyage et on peut alors rêver en découvrant la multitude de tours du monde que l'on peut faire. Et grâce aux alliances aériennes, on a l'embarras du choix.

Alors, après quelques hésitations, j'ai décidé cette fois-ci de m'envoler vers l'oùest et voici le parcours qui a été le mien :

wallis - fiji - auckland - papeete - los angeles - paris - amsterdam - nairobi - dubai - colombo - kuala lumpur - sydney - fiji - wallis.

Ce billet d'un coût d'un peu moins de 2000 euros au départ de fiji ( j'ai bénéficié d'un billet " prime ", c'est à dire gratuit, entre wallis et fiji, grâce aux points accumulés avec la carte Fréquence Plus ), est moins onéreux que ce que j'avais payé presque 20 ans plus tôt.

Malheureusement, je n'ai pas eu un an, ni même 9 mois pour accomplir ce périple. En 9 semaines, j'ai dû faire des choix pour privilégier les endroits inconnus, où je n'étais jamais allé.

C'est ainsi que j'ai passé environ une semaine à Fiji, où je retournerai très certainement, quelques jours pour revisiter la nouvelle-zélande ( tongariro crossing et bay of islands ), quelques jours de repos à Moorea et revoir la famille d'un ami que j'ai depuis mon premier tour du monde et qui vit à Tahiti ( Rencontré en 1988 à Thio, en nouvelle-calédonie ).

Puis après quelques jours en métropole pour voir la famille, ce fut , après 36 heures à l'aéroport d'amsterdam totalement enneigé, une fantastique semaine au kenya, entre le mont du même nom et les Massai du Massai Mara, une journée mémorable à Dubai avec un vieux pote travaillant chez Total, dix jours merveilleux au Sri Lanka pour y découvrir les plantations de Thé et les villes Historiques du triangle culturel, quinze jours de ballades en Malaisie avec des trekkings dans les forêts primaires et de la plongée au large des iles perhentian, sans oublier Malacca et George Town sur l'ile de Penang , et un retour en Australie pour admirer le site olympique des jeux de l'an 2000.

Génial, court, mais génial !

Quelle année 2005 !

J'oublie de préciser qu'en Novembre, à l'occasion d'un retour professionnel en métropole, j'en ai profité pour aller voir mon meilleur ami en Mauritanie, et c'était là l'occasion de s'enfoncer dans le désert, de longer les côtes de l'océan atlantique et de vivre des scènes de vie quotidienne avec les pécheurs traditionnels et leurs embarcations barriolées, sans oublier également la ballade au fil de l'eau sur le fleuve sénégal.

Que 2006 soit à l'image de 2005 !

 

 

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Un tour du Monde en 1988

9 Janvier 2006, 16:17pm

Publié par kodamian

VOYAGEUR DEVANT L'ETERNEL

 

J'avais eu la chance de voyager avec mes parents, étant enfant, et j'avais eu ainsi l'occasion de gouter au plaisir du voyage en auberge de jeunesse dès mon plus jeune age.
Avec mes parents, mon frère et ma soeur, on partait alors au mois d'août, et c'est ainsi que nous avons sillonnés les pays scandinaves plusieurs fois, le danemark, la suède, la norvège et la finlande.
Que d'admirables paysages avec les fjords norvégiens, l'immensité des forêts finlandaises, la petite sirène de Copenhague ou encore l'auberge de jeunesse dans un bateau à Stockholm.

Mais ce fut aussi la grande-bretagne et le voyage en 1976 en écosse, l'année de la sécheresse ! Un temps admirable, Hyde Park était  " jaune ", et le Loch Ness a un niveau bas pour la saison, faute de pluies !

Et aussi, bien sûr, la première traversée de l'atlantique en avion , via l'islande , pour découvrir le nouveau monde ! Wouah ! De New-york au chute Niagara, de Washington à Philadelphie, sans oublier Atlantic City ou les villes canadiennes comme Québec, Toronto ou encore Montréal, c'était tous les jours des jours de rêve et d'intenses découvertes.

Alors, plus grand, la fac. terminée et le diplôme en poche ( dentiste ) , j'ai eu la chance de pouvoir être accepté comme VOLONTAIRE DU SERVICE NATIONAL à l'étranger, et c'est au Gabon que je fus affecté pendant 16 mois.

Ce fut un séjour extraordinaire, tant du point de vue professionnel que du point de vue aventures . En effet, le travail ne manquait pas au dispensaire, et je peux dire que je me suis fait la main en ce qui concerne les divers soins  dentaires, qui étaient si nombreux que j'en avais des crampes aux mains !

Mais à côté du travail, j'ai eu l'occasion de visiter le pays, et à travers les routes en latérite qui parcourent le pays, j'ai pu admirer des endroits multiples et variés. J'ai apprécié le charme de Port-Gentil, capitale pétrolière du pays, avec ses canaux comme Venise. J'ai pu marcher dans  Lambaréné et visiter sa léproserie érigée par Albert Schweitzer au siècle dernier. J'ai pu découvrir les plateaux Batéké d'où est originaire l'actuel président Omar Bongo. J'ai pu suivre les éléphants du parc de la Lopé, et les chercheurs d'or du BRGM accompagnés de leurs guides pygmées , à travers l'immensité de la forêt équatoriale.

Que de souvenirs, que d'amis aussi ! J'habitais au village en dehors de la ville, au PK 11, et mon meilleur  "pote" étaient l'instituteur Félix, avec qui on partageait le repas du soir avec ses frères et ses soeurs, ses cousins et ses cousines, ses parents et tout le quartier : brochettes, manioc, igname ...! Et que dire de nos ballades en brousse, des promenades en pirogues sur le fleuve Ogoué ...

Après 16 mois de cette vie, c'était difficile de revenir  en métropole comme si rien ne s'était passé. C'est pourquoi la première idée en tête en revenant, dans la voiture qui me ramenait dans mes Vosges, c'était de repartir.

J'avais pu économiser de l'argent au Gabon, car notre solde  était assez intéressante. Et,compte tenu du fait que je vivais simplement au village,celà me permit de mettre  quelques sous de côté.

Mais j'ai décidé avant tout  de bosser pendant six mois en métropole pour ne pas perdre l'habitude de faire des soins et des prothèses, et c'est ainsi que j'ai trouvé quelques bons remplacements qui m'ont permis de financer ce fameux voyage " around the world " dont je révais.

A la fin de cette année 1987, je me rends donc à Paris, dans une agence rue Mabilllon, je m'en rappelle encore, et j'en franchis la porte, carte bleue en main !

Alors là, c'est des yeux plus gros que le ventre devant des destinations multiples et variées, plus enivrantes  les unes que les autres.

J'ai pris ma décision assez rapidement, et mon itinéraire sera le suivant :

PARIS DELHI BOMBAY CALCUTTA BANGKOK HONK KONG SINGAPOUR DJAKARTA BALI SYDNEY NOUMEA AUCKLAND TAHITI LOS ANGELES MINNEAPOLIS NEW YORK PARIS.

Je me souviens même encore aujourd'hui du prix , c'était en " francs " de l'époque 16500 francs, soit environ 2500 euros !

Bien sûr , peut-on trouver un ( ou une ) partenaire à 25 ans , en 1988 , pour partir comme celà à l'aventure ? Non, alors je pars tout seul, ayant acheté mon premier sac à dos, mes premières bonnes chaussures de marche , et vive l'aventure !

 

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Mon île du bout du monde

8 Janvier 2006, 13:21pm

Publié par kodamian

J'habite à wallis et futuna depuis déjà deux ans et demie, depuis octobre 2003 plus exactement. J'y étais venu à cette époque pour effectuer un remplacement d'un chirurgien-dentiste pour une période de trois mois, et j'étais censé rentrer en métropole en janvier 2004. Et puis tout a basculé, le remplacement s'est prolongé et j'ai finalement signé un contrat de deux ans, jusqu'en mai 2006.

J'ai été amené  à travailler à la fois sur l'ile de Wallis et sur l'ile de Futuna qui sont distantes d'environ 250 kilomètres. C'est en Twin Otter que la liaison aérienne se fait, avion d'une douzaine de places.
Tandis que Wallis est une ile relativement plate, sans relief, bordé d'un lagon et d'une barrière de corail, Futuna est une ile montagneuse, sans lagon, avec un relief très incliné. A côté d'elle se trouve Alofi, distante de quelques kilomètres.

Wallis a une population d'environ 10 000 habitants, tandis que ce sont 5000 futuniens qui peuplent Futuna. Alofi est inhabitée, mais où les futuniens ont des plantations.

Wallis et Futuna sont peuplées par des  polynésiens, et tandis que wallis a été colonisée principalement par les tongiens, ce sont les samoens qui sont les ancêtres des futuniens.

Les deux langues sont relativement proches, mais présentes des différences néanmoins.

Voici quelques photos de Wallis.

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Au bout du Monde ...

6 Janvier 2006, 16:25pm

Publié par kodamian

Au bout du Monde

 

J'habite actuellement à Wallis et Futuna, territoire français d'outre-mer situé entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie Française, au nord-est de Fiji.

 

 

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Mes premiers pas sur mon blog

6 Janvier 2006, 11:26am

Publié par kodamian

Bonjour,

ça y est, je me lance, je vais créer mon premier blog. Ca fait tellement longtemps que j'entendais parler de blog que je me suis dit : " et pourquoi pas moi ? ".

Alors, voici mes premiers pas ...

L'idée m'est venue en découvrant le blog d'un " tourdumondiste " , c'est à dire l'un de ces nombreux aventuriers qui décident à un moment donné de consacrer une année de leur vie à découvrir le monde et ses merveilles.

Etant moi-même un " grand voyageur " devant l'Eternel, je me prépare à raconter quelques uns de mes périples à travers notre " planète bleue ".

Et puis, aujourd'hui, vivant à l'autre bout du monde par rapport à la métropole, je continue à réver aux voyages et à consacrer mes vacances à la découverte d'endroits encore inexplorés.

 

Alors à bientôt pour le récit d'une de mes aventures !

 

kodamian

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