Voilà, c'est fini ! Après six mois de lutte contre la maladie, ma mère vient de s'éteindre à l'age de 76 ans samedi 24 novembre 2012.
Une femme incroyable, qu'on avait tenté d'assassiner plusieurs fois durant la deuxième guerre mondiale, mais qui avait finalement survécu à l'holocauste grâce à une bonne étoile qui la protégeait
surement quelque part.
Femme polyglotte, parlant couramment l'allemand, le polonais, le hongrois, puis l'hébreu et l'anglais, avant d'entreprendre l'étude du français à la sorbonne à 23 ans, c'était aussi une
violoniste hors pair, sortie du conservatoire de Tel-Aviv en Israel. Son père l'avait initiée dès sa plus tendre enfance à la musique classique, car il était lui-même un violoncelliste hors-pair.
Puis elle avait arboré avec fierté les couleurs de TSAHAL, l'armée israélienne, en atteignant le grade de sergent, et elle avait combattu à côté des français et des anglais en 1956 au cours de la
campagne de Suez.
Mariée à un ingénieur chimiste aussi rescapé de la shoah, mère de trois enfants, Daniel, Michel, et Anne ( D'où le nom de KO.DA.MI.AN , car KO sont les deux premières lettres du nom de famille de
son époux ) elle poursuivit des études universitaires en France à Nancy puis elle devint Professeur d'allemand tout en continuant à jouer du violon dans l'orchestre philarmonique des Vosges.
Durant toute sa vie, sa devise a été de voir le présent et l'avenir, de toujours avoir des projets et de ne pas regarder vers le passé, et toujours d'encourager ses enfants à aller de l'avant et
à franchir tous les obstacles, en leur donnant la meilleure éducation possible.
Toujours curieuse de tout, elle adorait la littérature française et étrangère ( en hébreu, en allemand, en hongrois , en anglais , etc...), le théatre, l'opéra, le ballet et bien sûr la musique
classique.
Dès sa retraite, elle recommença à jouer du violon en étant très fière de pouvoir améliorer constamment son niveau et était heureuse de pouvoir jouer dans différents ensembles avec d'autres
merveilleux musiciens, pianistes, violoncellistes, altistes et autres violonistes en jouant tous les " classiques " du répertoire musical ( Mozart, Bach, Brahms, Mendelsohn, etc...). D'ailleurs,
elle n'hésitait pas à faire des " Masters Classes " pour apprendre et s'améliorer tout en ayant un immense plaisir à partager cette musique qu'elle adorait.
Elle adorait également voyager, et était fière d'avoir visiter tous les pays d'Europe. Mais les autres continents ne lui étaient pas inconnus, et à travers la visite en Asie du Japon, de la
Chine, de la Thailande, puis la visite des Etats-Unis et d'Hawai et du Canada, elle n'arrétait pas d'être émerveillée par les beautés de notre petite planète.
Elle avait également être très fière d'avoir pu rendre visite à son fils Michel dans le Pacifique Sud en demeurant chez son fils Michel ( c'est moi ) à Wallis et Futuna et à
Bora-Bora.
Toujours curieuse, elle continuait à apprendre, apprendre encore, et ainsi les langues russes et espagnoles devinrent familières à ses oreilles.
Le bridge était un hobbie transmis par sa mère d'origine hongroise et elle le pratiquait avec son époux régulièrement à Torcy (77200) , où elle vécut les vingt dernières années de sa vie.
Un sacré parcours !
Mais tout celà n'aurait pu être possible sans son époux, Waldemar, qui lui aussi partagea avec elle son immense curiosité pour la lecture, les voyages, les rencontres et la soif de connaitre en
général.
De tous ses amis dans le monde entier, en France, en Israel, aux Etats-Unis, en Australie et ailleurs sont parvenus des messages à l'annonce de sa disparition car une chose est sûre : elle
suscitait toujours de l'admiration pour sa gentillesse.
Maman, on t'aime et on ne t'oubliera jamais ! Daniel, ton fils ainé, Anne ta fille et moi-même Michel avons eu la chance d'avoir une mère formidable, toujours à notre écoute et d'un excellent
conseil, avec un amour indéfectible.
PHOTO PRISE LE 11 NOVEMBRE 2012
