Voyage au Népal
1999, 10 ans déjà ...!
J'achète le guide " lonely planet " sur le Népal, ayant la ferme intention d'y aller. Et puis les années passent et les circonstances sont telles que je n'ai pas l'occasion d'y
aller.
2009, enfin !
Le guide va m'être enfin utile . Bien que dix ans se soient écoulées depuis son achat, les informations qu'il recèle suffisent au voyageur un peu débrouillard pour se rendre au Népal.
Les adresses de certains hotels ont peut être changé, certes, de nouvelles routes ont été créés, mais en gros, le livre possède toute une mine d'informations qui se sont révélées suffisantes pour
le voyage.
Fin novembre, c'est le départ et je dois dire que je remercie une collègue de Wallis qui m'a indiqué il y a quelques mois que novembre était une saison très propice pour un voyage au Népal,
dans la mesure où le ciel est dégagé, qu'on est complétement en dehors de la saison de la mousson, et qu'on peut ainsi admirer des paysages himalayens tout à fait splendides.
Quelques jours avant mon départ, le guide est mon livre de chevet et je décide d'orienter mon voyage, non pas vers un trekking en montagne, mais vers la découverte de trois régions du népal
:
- celle de la vallée de pokkhara
- celle de la plaine du terai
- celle de la vallée de kathmandou.
12 jours, ce n'est pas évidemment beaucoup, mais suffisant pour une première découverte.
Internet m'aide bien sûr pour l'achat de mon billet, via le site www.expedia.fr , et grâce aux recommandations trouvées sur internet concernant les
compagnies aériennes qui s'y rendent depuis la métropole, c'est Qatar Airways que je m'envole pour Kathmandou.
Très bonne compagnie de surcroît, et j'ai la chance d'avoir une correspondance très courte d'ailleurs à Doha, qui s'effectue sans problème.
( vol du vendredi soir depuis CDG arrivant tôt le matin à Doha, puis connexion pour KTM . Prix 667 euros )
Arrivé à Kathmandou en début d'après-midi, je sors de l'enceinte de l'aéroport et prends un bus pour le centre-ville. C'est vers THAMEL, le quartier des " guesthouses " que je me
dirige. J'avais retenu un hotel par internet, dont le prix me semblait erroné , à savoir un peu plus de ....3 euros !
Eh bien , non , c'est effectivement le prix. Le coût de la vie est ridicule pour les occidentaux, qu'il s'agisse des hotels, des repas ou encore des bus.
Une douche, et hop, je m'enfonce dans les rues de la capitale, ou plutôt de Thamel, découvrant moultes guest houses et restaurants pour " touristes " , ainsi qu'une foule d'échoppes. On y trouve
d'ailleurs tout l'équipement pour le trekking, et je dois dire que si j'avais su à l'avance que l'on trouvait tout sur place, je n'aurais à la rigueur même pas prix de sac à dos. Attention
néanmoins à ne pas acheter de contre-façons !! Thamel, c'est d'ailleurs le quartier touristique de Kathmandou où se déroule la vie nocturne.
Le lendemain matin, lever aux aurores, je prends le bus pour Pokkhara, mais j'avais lu sur ma " bible " que Gurka valait le détour. Et c'est ainsi que je me rends dans cette ville pour
visiter la forteresse, dont le chef réussit à unifier le Népal il y a quelques siècles de celà. Ville impressionnante et rayonnante à travers tout le pays, sa forteresse résista à tous les
assauts. Les anglais s'en firent d'ailleurs des " amis " et enrôlèrent de nombreux gurkas dans leur armée. Aujourd'hui encore, le Sultanat de Bahrein a un contingent de ces fameux soldats qui
assurent la protection de la famille royale.
Dans le bus pour m'y rendre, je rencontre un Népalais, vivant à Bahrein avec son épouse, et j'aila chance d'être invité chez lui, dans son village, à quelques deux heures de bus de Gurka. Il me
raconte, chose intéressante, que les salaires de base sont ridicules au Népal, de l'ordre d'un euro par jour, et que donc beaucoup de jeunes cherche à faire " fortune " , si l'on peut dire, en
s'expatriant. Pour ce qui le concerne, il a trouvé ainsi que sa femme un emploi à Bahrein pour un salaire de 400 euros mensuels, ce qui permet de faire des économies pour le retour au pays.
En sa compagnie, je découvre un village niché dans les montagnes, avec des rizières en terrasses et une vue imprenable sur l'Himalaya.
Je peux ainsi, à peine 24 heures après mon arrivée sur le sol népalais, vivre au sein d'une famille népalaise, logé dans une habitation traditionnelle
possédant juste le confort nécessaire, à savoir avec deux petites chambres et une salle principale faisant office de salon et de cuisine, avec un feu à même le sol. C'est tout
d'abord un accueil chaleureux par la belle-famille de mon ami, avec le tchai bien sûr ( thé au lait ) et le repas traditionnel. J'avais emporté avec moi des stylos et celà fait le bonheur des
enfants que de les recevoir.
Je participe comme il se doit à la Corvée d'eau, qui consiste à se rendre à 500 mètres de là avec des bidons dans le village, situé en contrebas, à la source d'eau. Il n'y a pas
d'eau à domicile, mais c'est ainsi l'occasion de rencontrer les gens du village. D'ailleurs, c'est là que se réunissent les gens pour laver le linge, laver la vaisselle, et se laver
également.
Le repas du soir est à base de riz et de curry, accompagné de poulet. Délicieux !
Le lendemain matin, on se rend chez une belle-soeur tôt le matin, en longeant la crête, et dominer ainsi les nuages offre un spectacle splendide : l'himalaya d'un côté avec ses monts à plus de
7000 mètres, et les nuages " en bas ".
Les habitants sont pour la plupart des agriculteurs et ils se lèvent très tôt pour se rendre à leur rizière ou autre plantation pour y travailler. Le riz, une fois
à maturité, est récolté et on sépare les grains du fourrage qui servira à nourrir les animaux.
Arrivés chez la belle-famille, nous sommes conviés à un repas et le beau-frère de sandja nous fait découvrir son village. On voit les enfants en uniforme qui
se rendent à l'école situé sur le sommet de la colline, et on voit également les vieux du village, accroupis sur la place centrale. Il y a quelques échoppes traditionnelles qui
vendent fruits et légumes, ainsi que l'essentiel du quotidien. On aperçoit d'autres artisans dans leur commerce, tels le coiffeur et barbier, le cordonnier, etc...
C'est avec l'anglais que je peux converser , et il n'est pas difficile de rencontrer des gens qui se débrouillent.
De retour dans la famille, je décide de regagner Gurka, d'où je prendrai le bus pour arriver tard le soir à Pokkhara. Mais Sandja, l'ami népalais, désire aller visiter
cette ville qu'il ne connait pas. Alors je l'invite à m'accompagner, ce qui nous permet de rester 5 jours ensembles. Ce qui est marrant, c'est que c'est moi qui devient ainsi
le guide d'un népalais au Népal, grâce au lonely planet !
La route pour se rendre à Pokkhara a été refaite au cours des dernières années et ne présente pas de difficulté pour le bus.
La ville de Pokkhara est située à environ 850 mètres d'altitude. C'est une ville tournée vers le tourisme, car c'est le point de départ de nombreux treks dans la région, en particulier
les treks autour de l'annapurna. Les treks peuvent varier de 3 jours à 3 semaines et c'est une des raisons principales pour laquelle les touristes se rendent à Pokkhara.
Tôt le matin, après avoir longé le lac, où l'on a un très beau lever de soleil sur l'Himalaya, on se rend au village tibétain situé un peu en dehors de la ville. Au Népal, on trouve de nombreux
camps de réfugiés népalais, construits au moment de la fuite des tibétains de leur pays en 1959, au moment de l'arrivée des forces chinoises.
Au sein de la village et de la communauté, on retrouve les symboles tibétains : on peut y voir un stupa, lieu de prière, des moines tibétains étudent dans une école, un village
artisanal contigu à cette école est spécialisé dans la confection de tapis. On visite les ateliers, ce qui permet de voir les femmes à l'ouvrage.
Revenus en ville, c'est de l'autre côté de Pokkhara que l'on se dirige pour aller dans la direction de Sagarkot, point de vue d'où l'on domine la ville de Pokkhara et d'où
l'on a une belle vue sur l'Annapurna, le Macchapuchare, etc... Au nord de la ville, on a un temple intéressant à visiter où de nombreux népalais viennent pour s'y recueillir.
On commence à monter vers le sommet de la colline et on peut apercevoir dans le ciel des parapentes, dont certains évoluant à côté d' ... aigles ! Impressionnant !
J'apprends d'ailleurs que Pokkhara est devenu fameux dans le monde entier pour dispenser les cours les moins chers pour s'adonner à cette pratique sportive. De nombreux touristes de toutes
nationalités s'y cotoient, mais on me dit que c'est devenu un spot important pour les russes. On trouve des parapentes en tandem qui permettent des baptêmes de l'air.
Toute l'après-midi, on se balade en suivant un itinéraire indiqué sur mon guide, et ce jusqu'à Hyansha, traversant des villages avec de nombreuses rizières en terrasse .
C'est en bus qu'on revient à Pokkhara.
Le lendemain matin, on se rend de nouveau à Hyansha pour poursuivre la balade, et celle-ci nous conduit à un village nommé " tatopani " ( eau chaude ) où comme son nom
l'indique, on prend un bain très confortable dans une source thermale, à côté d'un torrent plutôt rafraichissant. Attention, ce n'est pas le Tatopani indiqué sur les guides qui est
plus au nord sur le chemin des treks. Il y a plusieurs tatopani et c'est ce que m'expliquent deux touristes français.
A de nombreuses occasions, on traverse des rivières quasiment à sec en cette saison et à d'autres endroits, c'est par des ponts suspendus qu'on passe d'une rive à l'autre. J'ai des
discussions avec des népalais rencontrés qui me permettent de découvrir un peuple d'une gentillesse extraordinaire, toujours prêt à aider pour indiquer la bonne direction. C'est une journée
de 10 heures de marche environ qu'on a fait encore cette fois-ci.
Le lendemain, avec de quitter définitivement la région de Pokkhara, on se dirige vers deux autres lacs de la région, d'où la vue sur l'Himalaya est également surprenante. On dit " tal "
pour lac en népalais, et on en profite pour traverser en barque un de ces deux lacs.
C'est ensuite un voyage en bus pour rejoindre le Terai et sa plaine qui s'étend jusqu'en Inde, jusqu'au Gange.
Immenses rizières à perte de vue, ainsi que d'autres cultures, comme le blé, l'orge, la moutarde, etc..
C'est une région plate et toute parcelle est utilisée.
On se rend dans le village de Saurala, contigu à la réserve nationale de Chitwan, où on trouve de nombreux guesthouses, et on loue des vélos pour pouvoir aller se balader. Une nouvelle
fois, on va dans la famille de mon ami népalais, avec un accueil tout à fait sympathique. On se rend par la suite en vélo aux " 20 000 lacs " , un endroit préservé. De retour
à Saurala, on va jusqu'à la rivière qui sépare le parc national du village, où de nombreuses barques permettent aux touristes de se promener au fil du lac. Il faut y être au coucher du soleil car
c'est spectaculaire.
Ayant discuté avec quelques touristes, qui ont visité le parc, j'apprends qu'il n'ont pas vu d'animaux au cours de leur visite dans le parc, et je décide alors à
renoncer à cette visite. Il aurait été préférable de le faire le soir, mais je dois quitter le lendemain le lieu si je veux avoir le temps de poursuivre mon périple. Mais on peut voir les
éléphants bien sûr, avec leurs cornacs, ainsi que quelques dromadaires. Pour les crocodiles et les tigres, ainsi que les rhinocéros unicornes, ... ce sera pour la prochaine
fois.
On se quitte là avec mon ami népalais, et je prends alors la direction de Kathmandou en prenant l'ancienne route qui passe par DAMAN, d'où la vue est la plus extraordinaire sur TOUTE LA CHAINE
HIMALAYENNE.
Passant par Hetauda, noeud routier, j'en profite pour changer de bus mais ayant quelques heures à perdre, je me balade dans le village. On aperçoit un impressionnant téléphérique
acheminant le ciment dans la région de Kathmandou depuis le térai ( le plus long du monde parait-il ). On y trouve également un village tibétain, et, en ce jour férié, les habitants sont en
partie réunis au bord de la rivière : on voit les enfants sur des bouées qui se laissent descendre à l'endroit de petits torrents, des femmes qui lavent leur linge et la vaisselle. On voit
également des camions bien aligné au centre de la rivière et qui sont nettoyés par leurs conducteurs et mécaniciens.
C'est une route qui serpente et qui va monter à 2500 mètres d'altitude qui me conduira par la suite vers Daman.
Ayant déposé mes affaires dans une modeste pension de famille, le soir tombé, je me balade quelques minutes dans le village, composé d'à peine une dizaine de maisons, quand, assis autour d'un
feu, je suis rejoint par une dizaine de motards népalais, et on passe toute la soirée ensemble à discuter de voyages, du népal bien sûr et du monde en général.
Le lendemain matin, aux aurores, je me rends dans le " grand hotel " du coin ( merci encore pour l'info, lonely planet ) où la vue fut fabuleuse sur l'himalaya, découvrant pour la première fois,
de mes yeux vus, l'Everest.
Avec un superbe petit déjeuner en prime , mais que demande le peuple !!
D'ailleurs, il n'y aucun touriste dans l'hotel et les serveurs me disent que je suis assis à la table " royale ", et ce pour moi tout seul.
A 5 euros le petit déj, je regrette déjà de ne pas rester quelques matins de plus.
J'en profite également pour admirer un des célèbres temples tibétains, situé à 15 minutes à pied de l'hotel, et je fais connaissance de la première personne du BOUTHAN qu'il m'est
permis de rencontrer dans ma vie.
Jour de grève, et pas de bus ni de véhicule motorisé. Il y a un respect total du mouvement. En fait, j'apprends que la semaine précédente, il y a eu des incidents politiques à un endroit et que
les maoistes ont imposé une sorte de " couvre-feu ". Donc pas de bus du lever au coucher du soleil. ATTENTION : il faut toujours discuter avec les gens pour s'informer, car j'aurai encore à
vivre ces journées sans bus. Alors, au risque de louper son avion pour le retour, informez-vous toujours des conditions de circulation dans les jours précédant un déplacement.
Je décide en conséquence de prendre mon sac à dos , et de me rendre dans le village situé à une dizaine de kilomètres de DAMAN, en contrebas, pour y trouver un éventuel bus le soir même
pour gagner Kathmandou.
C'est de nouveau une belle balade de trois heures, croisant des femmes portant des charges importantes sur le dos, et aussi traversant des paysages très colorés.
La chance m'amene à avoir un minibus " pour moi tout seul " à 17h00 qui me permet d'arriver dans la banlieue de Kathmandou à 22h00.J'y couche une nuit mais décide de repartir le lendemain
aux aurores pour dormir à Bakhtapur la nuit suivante, ce que recommande le " lonely planet " et qui fut excellent comme point de départ pour de belles excursions.
Ayant déposé mes affaires dans l'hotel situé à 100 mètres du point d'entrée dans la vieille ville ( où l'on s'acquitte comme touriste d'un droit de passage de 7.5 euros ), après une douche et un
bon petit déj. , je commence l'exploration de la vieille ville moyen-ageuse, qui fut en son temps capitale du pays et d'une richesse que les établissements qui y demeurent aujourd'hui
permettent de valider. Lieu d'échange commercial entre la chine et l'inde, entre la soie d'un côté et les épices de l'autre, Bakhtapur rayonna au moyen age sur toute la région.
De là, je me rends en bus à Nagarkot, où l'on a une vue impressionnante sur l'Est Himalayen et donc l'Everest, et je rentre à pied à travers une fabuleuse foret de pins à Bakthapur.
Le lendemain matin, après une nouvelle visite tôt le matin de la vieille ville, je pars en direction de Bodhnat pour voir son célèbre Stupa, en fait le plus célèbre du pays. Tradition tibétaine
ici, cotoyant les temples hindouistes. A voir absolument.
Après la visite, je retourne à Kathmandou, et je décide alors de trouver un hotel à Gausala, quartier situé à l'est de Kathmandou, et près de l'aéroport, ce qui me permet le dernier
jour d'y aller en quinze minutes à pied pour prendre mon avion.
Mais l'avantage de ce quartier est aussi d'être juste en face de Pashupatinah, un des plus célèbres temples de la ville, où l'on peut apercevoir la tradionnelle vie religieuse
hindouiste, et en particulier assister à des crémations au bord de la rivière.
De nouveau, je fais connaissance d'un népalais, et ensemble, on visitera le sanctuaire puis la ville d'est en ouest. Pour ce, j'achète une carte de la ville et bien que perdus de temps à
autre, on arrive finalement à trouver les endroits où l'on désire se rendre, allant ainsi vers le Palais Royal tout d'abord, puis vers la vieille ville de Kathmandou avec ses batiments anciens (
comme à Bakhtapur ), et puis jusqu'à Freak Street, dans le vieux " kathmandou ".
Grace à l'album photo que j'ai mis en ligne, vous pourrez suivre ainsi mon voyage à travers le népal.
Une chose : allez au Népal ! Vous ne le regretterez pas !