Ca y est !
je suis de retour !
Au cours des cinq dernières semaines, j'ai parcouru une partie de l'Amérique Centrale , du Nicaragua au Panama en passant par le Costa rica.
Au cours de ce périple, j'ai pu entr'apercevoir quelques unes des cultures de ces différents pays d'amérique centrale et j'ai pu partager l'ordinaire des gens que j'ai croisés ainsi que de superbes aventures en compagnie d'autres voyageurs.
Des pays tranquilles, sans violence apparente, qu'on peut traverser en toute sécurité, ce qui dans notre monde actuel est tout à fait appréciable.
C'est en parcourant les différents forums que l'on trouve sur internet que mon idée première, à savoir de ne visiter que le costa rica, s'est transformée en un voyage plus centro-américain et est devenu un voyage réparti en trois temps d'environ 11 jours : l'étape nicaraguayenne , suivie de l'étape costaricienne pour finir par le Panama , où je révais de voir le fameux " canal ".
A l'origine de ce périple, c'est tout simplement le fait de me rendre compte un jour en regardant la carte du monde qui occupe une part d'un des murs de mon salon, que j'étais allé tout au nord du continent américain, à Barrow , au nord de l'Alaska, sur l'océan arctique , et que j'étais également allé au sud du continent , à Ushuaia , en Argentine. Alors je me suis dit qu'il était de mon " devoir " que d'aller en amérique centrale , et de voir absolument le chemin emprunté par de nombreux navigateurs cotoyés à Wallis , à savoir à travers le canal de Panama pour rejoindre l'océan pacifique depuis l'océan atlantique et la mer des caraîbes.
Une fois mon billet acheté, un aller wallis -nadi - los angeles - san josé et un retour panama city - miami - los angeles - nadi- wallis ( prix du billet d'environ 1600 euros ), il n'y avait plus qu'à étudier les différents pays et voir ce qui constituaient les " tops " pour les voyageurs qui avaient déjà parcouru ces contrées lointaines.
Mais j'avais aussi l'idée en ce début d'année 2017 de me remettre à étudier quelque chose , et mon choix se porta bien sûr sur la langue espagnole, que j'avais apprise par moi-même il y a une vingtaine d'année, mais dont une révision s'imposait.
Donc, entre cours d'espagnol sur internet avec vocabulaire et grammaire , et découverte des itinéraires dans les différents pays à traverser, les mois de janvier et février 2017 sont passés à une vitesse grand V .
Départ le lundi 27 février , journée mémorable, car je la vivrai deux fois , étant donné que je traverserai la ligne de changement de date et que je revivrai un deuxième lundi 27 février 2017.
Après le vol du lundi 27 février après-midi wallis - nadi d'à peine une heure vingt , j'attendis quelques heures à Fidji avant de m'embarquer sur le vol régulier nadi - los angeles, qui je dois dire est passé très vite , étant donné qu'il s'agissait d'un vol de nuit et que la fatigue de la journée m'avait tout de suite conduit dans un long sommeil. Une fois arrivé à Los angeles toujours le lundi 27 février mais le matin cette fois-ci, j'embarquai pour Phoenix ( arizona ) puis pour San josé qui fut l'étape ultime de ce vol aller.
En fait, l'aéroport international du Costa rica se trouve à Alajuela, à une quinzaine de kilomètres de la capitale, et c'est là que j'ai trouvé mon premier hotel afin de me reposer du voyage.
Première visite dans la capitale : le musée de l'or et des arts pré-colombiens à San josé. La visite en vaut la chandelle, et permet d'avoir un premier aperçu des réalités sur le terrain avant l'arrivée des " conquistadors ".
Mais un tour rapide de la ville me permit de découvrir la capitale puis je rejoins Alajuela, d'où je pris le jour suivant le bus pour la frontière nicaraguayenne, en passant par Los chilles.
L'itinéraire m'avait été inspiré par la lecture d'un commentaire sur un forum, commentaire d'un français qui racontait que dans le bus qui le ramenait de cahuita ( cote est du costa rica ) vers San josé , où il pensait prendre un bus pour le parc national de Corcovado ( dans le sud-oùest du pays ) , il avait rencontré un voyageur qui lui avait conté son fabuleux voyage au nicaragua, et il avait alors changé ses projets et y était allé.
Donc une fois à Los chilles , je traverse la frontière pour passer du côté nicaraguayen et je vais à san carlos, sur le rio san juan , pour prendre une lancha , petit bateau à moteur, en direction d'el castillo , village où un fort espagnol a été construit par les espagnols il y a quelques siècles afin d'éviter la remontée des pirates, flibustiers ou corsaires vers le lac nicaragua pour aller piller Grenade , première ville du continent américain construite par les occidentaux.
A El castillo, on peut tout d'abord aller cotoyer l'Histoire avec son fort , puis aller faire des visites de jour et de nuit dans le parc d'Indio maiz, grand parc national à la frontière avec le costa rica, et où l'on peut voir caimans, tortues , serpents , oiseaux de toute sorte, grenouilles ...
Une belle première étape et une première approche de la foret tropicale.
La vie dans le village est simple et on y cotoie les habitants dans leur environnement, avec bien sûr quelques gites et hostels qui accueillent les touristes, de plus en plus nombreux.
On peut redescendre d'ailleurs le rio san juan jusqu'à la mer caraîbe et j'ai même rencontré un canadien qui est allé durant 7 jours en kayak, avec un guide bien sûr , de san carlos jusqu'à greytown à l'embouchure du fleuve.
Pour ma part, je repars en direction du nord et je vais jusqu'à Esteli, au nord du Nicaragua, d'où je partirai sillonner les flancs de montagne du canyon de Somoto. C'est une superbe balade qui domine le canyon et qui nous amène sur la route à quelques kilomètres de la frontière du Honduras. Une photo pour immortaliser le moment, et puis retour vers Esteli.
La prochaine étape, c'est la région de Matagalpa et ses caféiers.
C'est une région montagneuse, avec un climat très agréable, et on y trouve de nombreuses chutes d'eau qui pemettent de se baigner et de se relaxer. La ville de Matagalpa permet de découvrir des plantations de caféiers et d'en apprendre les techniques, et des balades jusqu'à une croix qui domine la ville permetttent d'avoir une jolie vue sur la région.
De Matagalba, je rejoins le centre du pays et plus particulièrement, je m'arrête à proximité du Cerro Négro, grande montagne de sable noir, d'origine volcanique, d'où certains descendent en surfant.
Je trouverai un local avec sa moto et nous y irons afin de gravir la montagne, une partie pour être honnête, mais le spectacle en vaut la chandelle et on domine ainsi la chaine volcanique qui occupe le centre de la cordillère d'amérique centrale.
En passant au village à côté , c'est des paysans que l'on cotoie, qui vivent de façon très simple avec leur bétail mais qui y sont heureux.
On me raconte qu'on va souvent travailler quelques années au costa rica pour y faire de l'argent avant de rentrer au pays pour y construire sa maison et ouvrir un petit commerce.
La vie est en fait plus chère au costa rica, les salaires aussi, et celà permet d'y faire des économies qu'on peut envoyer au nicaragua.
De là, je gagne la ville de Léon, une des grandes villes du nicaragua pas très loin de la côté pacifique mais dont l'histoire est riche par rapport aux opposants au régime qu'on y trouva et à la révolution qui y fut vive. La ville fut opposée souvent à celle de Grenade, sur le lac Nicaragua. J'y visite tout d'abord le toit de la cathédrale, d'un blanc hallucinant , surtout en plein soleil, puis j'y visite pendant plusieurs heures le Musée de la Révolution, batiment qui servit de prison d'ailleurs à certains moments de son histoire.
Entre les photos du ché , simon bolivar et autres grands ténors de l'indépendance en amérique du sud et en amérique centrale, c'est toute une Histoire qui se découvre, et que je veux approfondir.
Partout, en cette saison, on trouve des fruits sur les étals des marchans, que ce soit des bananes, des mangues, des oranges , des melons , avec des jus frais pour rien.
De Leon, je vais à Massaya, et j'irai voir de nuit son volcan actif . J'irai voir la lagune d'apoyo et j'y descendrai depuis Catalina par un chemin escarpé , d'où je gagnerai une auberge et je jouirai d'un superbe petit déjeuner, presque les pieds dans l'eau de la lagune.
Massaya permet aussi d'aller visiter la ville de Grenade, qui, comme je l'ai souligné précédemment, fut la première ville crée , en 1520 , en Amérique , par les européens.
Cette ville fut l'objet de siège par les corsaires, dès qu'ils apprirent que c'est là que les espagnols y concentraient leur richesse volée aux amérindiens avant de l'envoyer vers l'Espagne. C'est en remontant le rio san juan que les corsaires ou flibustiers ou pirates des caraibes , rejoignaient le lac nicaragua avant de commencer leurs razzias et destructions.
A proximité de Grenade, il y a le volcan Mombacho, et une discussion avec d'autres touristes m'incita à en faire l'ascension. Quelques heures de marche et c'est ainsi qu'on arrive dans une fôrêt tropicale où l'on aperçoit des paresseux et autres singes, des grenouilles , etc...
Joli !
Et maintenant, direction l'île d'Ometepe au niveau du lac Nicaragua. C'est depuis Rivas qu'on prend un bateau et qu'on rejoint cette ile , en forme de 8 , dominée par deux volcans, le Conception et le Madeira.
Je ferai l'ascension du Madeira, en abordant tout d'abord une forêt avec tout un groupe de primates, puis ce sera assez sportif afin de gagner le sommet et de redescendre au niveau de la lagune qui occupe le centre du volcan éteint.
Mais auparavant, il y a une fabuleuse lagune, qui permet de se baigner en ayant l'impression d'être dans un club de vacances.
Le dernier jour sur l'île , le vélo loué permettra de faire le tour de la partie " conception " de l'île , et de rencontrer des jeunes en plein match de baseball, sport favori des nicaraguayens.
Avec de nouveaux de petits plats suculents comme le gallo pinto , une assiette avec riz, haricots rouges , salade et poulet . Le repas quasiment quotidient tout au long de mon séjour au nicaragua.
Départ de l'île et quelques heures plus loin, je me retrouverai à san juan del sur, dernière escale au Nicaragua : c'est le paradis des surfers où l'on rencontre des américains et des européens, venus tester les vagues du pacifique sud.
Voilà : 12 jours au Nicaragua, vraiment surprenant et je vous incite à venir découvrir ce pays avant que les hordes de touristes n'en prennent possession.
Prochain chapitre : l'étape costaricienne.

