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Les tarodières d'Utufua
On rencontre sur tout le fenua des tarodières qui font le bonheur et la fierté des habitants des villages.
Ces tarodières sont entretenues par des habitants qui n'hésitent pas à y consacrer de nombreuses heures pour permettre d'en récolter les fruits.
Un habitant pourra s'occuper d'une parcelle en fonction de sa disponibilité et en récolter ainsi le bénéfice. Il faudra tout d'abord prendre la boue pour former un terrain prêt à recevoir les plants de taro, puis alors venir régulièrement s'occuper du terrain en y ôtant les mauvaises herbes, et en protégeant du soleil excessif par les feuilles sèches de cocotiers par exemple.
Il faudra attendre plusieurs mois pour pouvoir obtenir des taros prêts à être vendus et consommés.
Les taros jouent un rôle important dans la " coutume " car ils seront l'objet d'un échange lors de cérémonies importantes.
Ces taros seront alors redistribués selon des règles bien établies .
Investir son temps dans une tarodière peut s'avérer ainsi fastidieux, mais permettra à une famille d'obtenir de cette façon un revenu qui sera suffisant pour subvenir aux besoins quotidiens.
A Fidji, je me rappelle qu'en discutant avec des indo-fidjiens, ceux ci m'avaient dit que s'ils avaient de l'argent, ils investiraient ce dernier dans l'achat de parcelle ( ou la location de parcelle ) pour cultiver le taro, et que cette activité était excessivement rentable.
Ce sont les " anciens ", mais également certains jeunes qui n'hésitent pas à prendre les devants et à s'occuper des tarodières pour permettre à la tradition de se perpétuer de génération en génération.
Aujourd'hui, on peut vendre ses taros au marché de Mata-Utu, où les prix sont bien encadrés. Il faudra compter environ 700 xpf ( environ 6 euros ) par kilo de taro.
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