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  le blog kodamian

L'incroyable histoire de TOKELAU :entre esclavage et exode

28 Novembre 2010, 11:18am

Publié par kodamian

On découvre sur internet des histoires incroyables, et habitant à Wallis et Futuna, je m'intéresse à ce qui concerne notre zone géographique.

Voulant en savoir plus sur l'arrivée des gens de Tokelau à Wallis, j'ai appris ainsi les dramatiques événements survenus là-bas, à quelques centaines de kilomètres de  Wallis et 500 kms au nord des iles samoas.

C'est en 1765 que les iles sont découvertes par les européens.

En 1840, on a le premier habitant de Tokelau qui arrive à Wallis et qui y retournera quelques années plus tard.

En février 1852, en raison d'une famine importante ayant touché les iles TOKELAU, on assista à une émigration importante vers Wallis qui permit à cette communauté d'être sauvée.C'est un français, Jules TIREL, ainsi que le Père PADEL, père mariste,  qui participeront à cet exode ( sauvetage humanitaire pour certains ) sous le patronnage de Monseigneur BATAILLON. Les gens, environ 500 personnes, s'installèrent principalement à Falaleu.

Jules Tirel mourra à suwarrow ( ile du pacifique ) quelques années plus tard ( 1860 environ ).

Peu de gens restèrent alors sur l'ile de Fakaofo, seulements quelques cinquante personnes agées et d'autres pour s'en occuper. On parla de " sauvetage humanitaire " , mais aujourd'hui, celà est discuté par certains historiens.

http://www.univie.ac.at/esfo-conference/pdf/Huntsman.pdf

On parle de l'exode de Hula depuis Fakaofo dans la tradition tokelau en parlant de cet événement.

Mais en 1863, c'est un événement dramatique qui arrive sur l'ile paradisiaque.

Il faut savoir qu'entre 1862 et 1864, le Perou ( amérique du sud ) pratiqua une politique de razzia en polynésie  et chercha par tous les moyens à trouver de la main d'oeuvre pour l'exploitation de ses richesses. En effet, l'esclavage avait pris fin depuis quelques années officiellement au pérou et le pays était en manque de main d'oeuvre.

Mais il y avait des besoins très importants, car l'europe était entrain de développer son économie, son agriculture et avait besoin de matières premières comme les engrais.

Il faut en effet du " guano " que l'on trouve au large des cotes péruviennes et qui sert pour fertiliser les terres, mais également des gens dans les grandes plantations de canne à sucre du Perou.

http://books.google.fr/books?id=MwH50GU0TRkC&pg=PA209&dq=esclavage+du+perou+en+polynesie&hl=fr&ei=VKPxTJTaO4ukugOak4nZDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q&f=true

Ainsi, des bateaux péruviens " marchands d'esclaves " au nombre de 4 ( ou 6 )  arrivèrent dans les eaux de Tokelau et prirent presque tous les adultes en age de travailler sur leurs embarcations pour les amener au Pérou pour y travailler comme esclaves, le pays étant en manque de main d'oeuvre. Voici le nom de quelques bateaux qui participèrent à cette déportation: le guillermo, le rosa carmen, le rosa patricia, le micela miranda, le dolores carolina

Les péruviens avaient commencé tout d'abord à déporter un grand nombre d'habitants de l'ile de Paques vers le Pérou, puis allèrent plus loin dans le Pacifique à la recherche d'esclaves. Les polynésiens étaient considérés comme d'excellents travailleurs et c'est la raison pour laquelle les marchands d'esclaves n'hésitèrent pas à faire des razzias dans les archipels polynésiens.

Il faut savoir que dans la tradition orale de Tokelau, on raconte l'histoire de cette femme, qui, après avoir été battue par son mari, avait quelque peu perdu la tête, et racontait alors qu'un jour, une flotte de bateaux viendrait sur leurs iles pour y prendre la population et l'amener loin de là. C'est ce qui se passa réellement.

Ce commerce innommable durera de 1861 à 1863, mais devant la révolte de la france et de l'angleterre, il y aura des pressions sur le pérou pour qu'il abandonne définitvement cette razzia. C'est EDMONND DE LESSEPS, Diplomate français en poste à Lima ( Pérou ) dans les années 1860, qui s'opposera virulement à cette politique péruvienne au nom du gouvernement français.

On estime à environ 3500 polynésiens le nombre de personnes qui ont été mises en esclavages durant cette sombre période de l'Histoire.

A LIRE EGALEMENT :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hom_0439-4216_1983_num_23_2_368398

 

A Wallis, en 1890, la population d'origine tokelau, considérée alors comme étrangère, comptait 233 membres ( seconde génération ) , alors que les tongiens étaient au nombre de 96 et les samoens au nombre de 73.

 

Voici quelques liens pour en savoir plus :

 

un livre à trouver : H. E. Maude, Slavers in Paradise. The Peruvian Slave Trade in Polynesia, 1862-1864 .

http://books.google.fr/books?id=euwznhUQs6gC&pg=PA210&dq=wallis+1890++tokelau&hl=fr&ei=uZrxTKPLEc6vcMSt9bAK&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCcQ6AEwAA#v=onepage&q=wallis%201890%20%20tokelau&f=false

 http://books.google.fr/books?id=n_YyXW0TRX0C&pg=PA88&dq=tokelau+perou&hl=fr&ei=v5HxTIOHL8KPccXXyJMK&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CDQQ6AEwAQ#v=onepage&q=tokelau%201852&f=false

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