Au cas particulier de la Compagnie des Îles du Ponant, le coût en capital et le coût en
équipage font partie intégrante de l’historique et de la personnalité de notre société. En effet,
en 1987, nous avons été confrontés à deux problèmes : comment financer un navire de plus de
100 millions de francs sans un franc d’apport, comment armer un navire avec 100 % de
marins français à des conditions internationales ? À la première question, nous avons répondu
par un concept ancien que nous avons remis au goût du jour. Le système quirataire ou
exploitation en copropriété d’un navire avait souvent été utilisé par le passé, mais il jouissait
d’une mauvaise réputation compte tenu des risques encourus par les copropriétaires et ce,
malgré la transparence fiscale tout à fait attractive pour des personnes physiques fortement
imposées. En 1987, le plan « marine marchande » a permis de limiter la responsabilité de
l’investisseur à concurrence de son apport ; de plus, en 1986, une loi destinée à favoriser les
investissements outre-mer a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les navires
exploités dans ces régions. Nous avons eu l’idée de combiner ces deux dispositions en créant
un produit financier à destination des particuliers : nous avons obtenu un agrément de la part
de l’administration fiscale et, pour la première fois en France, en décembre 1988, nous avons
reçu un visa de la commission des opérations de Bourse, afin de lancer un appel public à
l’épargne pour constituer une copropriété de navires.
Après trois mois de collecte auprès de deux cent vingt particuliers, nous avons réuni
115 millions de francs nécessaires à la construction de notre premier navire, le Ponant, dont la
commande est intervenue en juin 1989. Cette première opération a été un grand succès
financier qui a fait école et nous permet encore aujourd’hui, même si 85 % des copropriétaires
sont sortis du système, d’avoir un coût en capital considérablement réduit. L’objectif, en effet,
consiste à répercuter sur l’armateur une bonne partie du gain fiscal réalisé par l’investisseur.
L’économie réalisée est telle qu’il nous a été possible d’offrir un prix de vente à nos
passagers très compétitif, malgré la petite taille de nos navires, et de développer un créneau
commercial nouveau sur le marché des croisières. Du point de vue du pavillon, malgré notre
fierté d’être des marins français, nous avons été obligés d’analyser avec lucidité les handicaps
qui sont : les contraintes et la rigidité du code du travail maritime, le coût excessif de l’ENIM,
l’état d’esprit de notre profession. À cette époque, le Premier Ministre, qui présentait devant
le Conseil supérieur de la marine marchande son plan « marine marchande 1987-1988 », avait
donné la consigne aux marins de participer à la rénovation des règles de leur profession.
Discours politique, certes, mais que nous avons pris au sérieux et nous nous sommes mis au
travail. Le support juridique que nous avons étudié est celui relatif à l’immatriculation des
navires dans les territoires d’outre-mer régie par un décret de juin 1960. Après avoir fait un
tour d’horizon des différentes possibilités, nous sommes arrivés à la conclusion que seuls les
territoires de Wallis-et-Futuna et de Mayotte offraient
un terrain juridique suffisamment
vierge pour envisager ce type d’expérimentation sociale.
Nous avons choisi Wallis-et-Futuna car le registre était
ouvert avec une demi-douzaine
de navires exploités exclusivement dans le Pacifique, et qu’une certaine culture maritime y
existait. Ainsi, nous avons constaté que s’appliquait, non pas le code du travail maritime, mais
Si vous suivez l'actualité, vous avez entendu qu'un navire français vient d'être l'objet d'une piraterie dans les eaux de l'océan indien.
Quand j'ai entendu le nom du bateau, celà m'a évoqué quelque chose au fond de ma mémoire, et je suis allé " enquêter " . J'avais écrit un article sur le sujet en janvier 2008.
J'ai découvert que ce navire, appelé " le Ponant " est immatriculé à wallis et futuna .
Le Ponant est un des trois navires de croisière de luxe qui appartient à la Compagnie des Iles du Ponant, crée en avril 1988, dont le siège se trouve en métropole, à
Marseille ( bouches du rhone ) , et c'est une filiale du groupe CMA-CGM qui est aujourd'hui le troisième armateur mondial dans le domaine des lignes régulières.
La Compagnie des Iles du Ponant emploie envrion 300 personnes. "Le Ponant" a été construit par la Société française de construction navale (SFCN) suivant des plans
dessinés par Michel Bigoin (concepteur du Phocéa)et il a été livré en mai 1991.
Il y a au maximum soixante-quatre passagers qui peuvent prendre place sur "Le Ponant", car il s'agit d'un voilier de luxe de trois mâts dotés de 32 cabines de prestige. Ce
bateau mesure 88 mètres de long et il est spécialisé dans les croisières d'une ou deux semaines.
En général, la prise d'un pavillon permet d'avoir des taxes réduites , ainsi qu'une législation concernant le travail des employés beaucoup plus souple que ce qui est exigé en Europe.
Je me devais de partager cette information.
J'ai donc immédiatement téléphoner à RFO pour les en avertir, et peut être qu'on verra un sujet sur le ponant au talalogo !
Trop fort, non ??? allez, un peu de modestie tout de même !
Si on ne peut plus " aider " ses collègues .... journalistes !!!
voir plus bas
http://ifm.free.fr/htmlpages/pdf/2004/459-sauvee-pavillon-6.pdf.