IDA, un film exceptionnel à voir ( en métropole )
http://www1.alliancefr.com/ida--l-histoire-d-une-nonne-juive-polonaise-a-deja-seduit-80-000-spectateurs-news0,180,27433.html
( lien de l'article ci-dessous)
Voici un film qui vient juste de sortir en métropole mais qui a des débuts très prometteurs ...
à lire ...
( également ce lien avec un extrait )
http://www.akadem.org/magazine/2013-2014/ida-la-nonne-juive-12-02-2014-57489_4497.php )
Agata Trzebuchowska, Ida, de Pawel Pawlikowski
© Arsenal Filmverleih
Déjà plus de 80 000 personnes ont vu "Ida", le film polonais en noir et blanc de Pawel Pawlikowski, qui raconte la quête identitaire d'une jeune fille prête à entrer dans les ordres. Un road-movie bouleversant sur fond de Pologne stalinienne et d'histoire mal digérée.
Réalisé par Pawel Pawlikowski (Pologne), avec Agata Trzebuchowska, Agata Kulesza, Dawid Ogrodnik – 1h19- Sortie le 19 février
Synopsis : 1962 avant de prononcer ses vœux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, part à la rencontre de sa tante, seul membre de sa famille encore en vie. Elle découvre alors un sombre secret de famille datant de l'occupation nazie.
La jeune fille, qui a grandi dans un espace clos, protégé et austère, découvre avec sa tante le monde extérieur. Celui-ci est âpre et violent, comparé à celui cotonneux et doux du couvent. La tante fume cigarette sur cigarette, fréquente des hommes, boit des alcools forts. Dans l'appartement elle montre à Ida des photos de ses parents. Ida veut savoir où ils sont enterrés. Elles partent dans la campagne polonaise toutes les deux, la tante au volant d'une veille guimbarde, à la recherche de la vérité sur ce qui s'est passé pendant la guerre.
Retour sur l'Histoire
Ce road-movie nous emmène sur les traces d'un chapitre noir de l'histoire polonaise : la presque totalité de la communauté juive polonaise (plus de trois millions de personnes avant la guerre) a péri pendant cette période. Le film aborde le destin tragique des ces millions de juifs à travers l'histoire de l'une de ces familles, avec en filigrane la prégnance de la religion catholique dans la société polonaise et la rudesse du régime stalinien.
Le frottement de la jeune fille avec son histoire, sa famille et le monde extérieur, suscite des questions sur sa vocation. Questions qu'elle résout à sa manière, une fois la quête du passé résolue, chaque chose étant désormais à sa place, autant que cela est possible.
Eblouissement
Le film commence dans la quiétude austère d'un couvent enneigé. Filmé en quatre tiers, cadres somptueux, dans un noir et blanc magnifique, "Ida" capte immédiatement l'attention, jusqu'à l'hypnose. La tante, une Marie-Madeleine des temps modernes et Ida, être lumineux au cœur pur : les deux comédiennes incarnent leur rôle avec une justesse extraordinaire. L'actrice Agata Tcrzebuchowska (Ida) a été découverte dans un café de Varsovie.
Le cinéaste aborde courageusement une question aujourd'hui encore difficile en Pologne. Il le fait avec intelligence et délicatesse, mais sans détours.
Le succès du bouche à oreille
Un film bouleversant, que le public a déjà plébiscité en remplissant les quelques 80 salles où il est projeté depuis près d'une semaine. "Ida" a également reçu le "Coup de Foudre du public" décerné par l’Observatoire de la Satisfaction avec un taux de satisfaction de 93% et un taux de haute satisfaction de 67%.
Fort de ce succès, le producteur, Memento Films, a décidé de diffuser le film dans 125 salles à partir du mercredi 19 février (37 copies supplémentaires).
Un dernier lien , d'où est tirée la photo :
http://cineuropa.org/nw.aspx?t=newsdetail&l=fr&did=245835
L'intrigue tourne autour d'Ida (interprété par la débutante Agata Trzebuchowska), une jeune femme élevée dans un couvent qui s'apprête à prononcer ses voeux pour devenir bonne soeur. Ida est calme et timide, et très morale. À bien des égards, elle est l'innocence même (ce que Trzebuchowska rend parfaitement). Avant d'offrir pour toujours sa vie à Dieu, on l'encourage à entrer en contact avec sa tante Wanda (Agata Kulesza), qui est sa seule parente encore en vie. La personnalité de Wanda est à l'opposé de celle d'Ida : elle est ouvertement émotive et ne craint pas d'exprimer ses opinions. Son métier de juge fait aussi contraste avec la vocation de sa nièce. Ensemble, Wanda et Ida se mettent à enquêter sur la disparition des parents de cette dernière, deux Juifs qui se sont enfuis pendant la guerre – une recherche que Wanda avait manifestement retardée le plus possible, par peur de la vérité. Cependant, au lieu de se concentrer sur cette enquête et le mystère autour de ce qui s'est vraiment passé, Pawlikowski explore l'étonnante relation entre les deux héroïnes, qui ont toutes les deux leurs propres démons. Pendant la première heure du film, l'intrigue fonctionne très bien, et l'entente entre les deux personnages est de plus en plus profonde, tandis qu'Ida vit une importante crise d'identité (est-elle catholique ou juive ?) et que Wanda se confronte avec ses souvenirs de la guerre. Hélas, la deuxième partie du film est moins bonne : elle pèche par excès de mélodrame et par prévisibilité.
La grande réussité du film est certainement sa photographie : Pawlikowski et son chef opérateur Lukasz Zal ont choisi de communiquer et construire les personnages à travers les images plutôt qu'à travers les dialogues, qui sont parcimonieux, et ils ont réussi à produire des images extraordinaires. Chaque plan est composé méticuleusement, à grands renforts d'angles et de cadrages inhabituels. Les contrastes entre le noir et le blanc ainsi que toutes les nuances de gris sont également magnifiques et font d'Ida une expérience cinématographique à vivre sur grand écran.
un autre article, d'où est tirée la photo de l'annonce du film
http://www.fipradio.fr/fip-actualite-cinema-ida-de-pawel-pawlikoswki-sortie-le-12-fevrier-prochain